Amaryllis Cybister Mystica – Hippeastrum

L’Amaryllis Cybister Mystica est l’un des plus beaux représentants parmi le groupe des  Hippeastrum Cybister dits ‘papillons’ caractérisé par des fleurs arachnéennes. Cette variété bluffante offre au sommet de hampes florales altières des fleurs pas très larges, mais de forme inhabituelle et magnifiquement rayées de rouge terracotta sur un fond vert lime à jaune pâle. Le bulbe produit 2 à 3 hampes florales et chaque hampe portera 4 à 6 fleurs, ce qui permet de profiter de cette beauté pendant plusieurs semaines entre décembre et mars. Une belle touche d’exotisme au cœur de l’hiver !

Originaire des régions subtropicales d’Amérique centrale et du Sud, les Hippeastrum sont des plantes gélives appartenant à la famille des Amaryllidacées, généralement cultivées en pot sous nos latitudes. En pleine floraison, la variété Mystica forme une touffe de 50-60 cm de hauteur et 30 cm de largeur. La fleur est composée de pétales étroits et effilés, légèrement tordus en bordure, dans des tons rouge brique et vert-jaune. Le cœur de la fleur est vert pomme, laissant échapper un bouquet de longues étamines courbées jaune pâle à base verte. Quatre à six fleurs, de 11 cm de diamètre, couronnent une épaisse hampe creuse qui sera bientôt suivie par une autre, puis parfois par une troisième. Positionnées dos-à-dos, elles forment ensemble une composition unique. Les feuilles sont rubanées et  de couleur vert moyen. Elles jaunissent puis sèchent quelque temps après la floraison, tandis que le gros bulbe entre en repos.

Planter une Amaryllis est chose très gratifiante. L’Hippeastrum  Mystica est très facile de culture et sa croissance est extrêmement rapide ; 6 à 10 semaines après la plantation, les fleurs s’épanouissent déjà. Vous pourrez les apprécier durant tout l’hiver. Pour l’offrir à la Noël pensez à la planter dès le début du mois de novembre. Cette variété n’a pas besoin de compagnes pour étaler sa beauté, évidente. On peut planter à son pied quelques bulbes de perce-neige, tous simples, juste pour habiller ses hampes un peu raides. Exposez-la de préférence au soleil devant une fenêtre par exemple. Rabattez la tige lorsque les fleurs sont fanées afin de favoriser la remontée florale.

Parler d‘Amaryllis est ici en fait un abus de langage directement lié à une erreur commise au 18ᵉ siècle. C’est Linné, lui-même, qui l’utilisa pour nommer l’espèce américaine. Or le nom était déjà employée pour une autre belle, sud-africaine celle-ci. Conventionnellement on a conservé la dénomination Amaryllis pour les deux. Et pour les distinguer, on ajoute la mention Hippeastrum pour la première et Belladona pour la seconde. Il faut dire que les deux méritent bien ce nom : Amaryllis signifie « étincelant » et, dans la littérature grecque classique, la plante a fait l’objet d’un poème pastoral où la belle bergère Amaryllis se meurt d’un amour qui ne lui sera rendu accessible qu’après une terrible blessure. De son sang surgiront de superbes brassées de fleurs rouges. Depuis, le terme est synonyme de beauté altière.